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Nos héros de benêts !


#lachronique de monsieur toutmoncinema revient sur tous ces benêts qui ont fait le cinéma qu'on aime ...



Allez savoir pourquoi, mais le cinéma a toujours aimé mettre en scène des naïfs, des candides, des simplets, des idiots, des crétins, des abrutis, des cons même ... bref tout ce qu'on peut ranger sous le petit nom gentillet de "benêts".

Sans doute parce que dans la vie, on a toujours besoin d'un plus con que soit, histoire justement de se sentir un peu moins ... con.


Mais que nous dit notre très cher ami le Larousse à ce sujet ?

Benêt adjectif masculin et nom masculin (de benoît,béni) : Se dit d'un garçon qui est d'une simplicité naïve.
Synonymes : dadais, godiche (familier), niais, nigaud, sot

(vous aurez sans doute remarqué au passage que le mot n'a pas de féminin ...)



L'arroseur arrosé (1895)

Les frères Lumière


Pour se mettre en bouche, rien de mieux que ce court hommage aux pionniers du cinématographe avec notre inoubliable arroseur arrosé des Frères Lumière. Ou quand les petits malheurs des uns font le bonheur des autres. Sans doute le premier con de l'histoire du cinéma. Histoire aussi de nous rappeler que la première Hollywood, ce fut la France !



François Pignon ou l'art d'être con

Culture Prime


Et d'ailleurs, restons en France avec un incontournable aux multiples visages, mais au prénom si franç(o)is. Car oui, que c'est bon de tenir un con ... pour briller en société, mais pas que ... comme nous l'a prouvé Francis Veber en donnant à son "benêt" de François Pignon tant de déclinaisons possibles ...

#françoispignon (ou perrin), personnage candide souvent dépassé par la situation. Tour à tour emmerdeur, grand blond, jouet, chèvre, compère, fugitif, placardé, doublure, jaguar, footballeur ou surtout inoubliable con du "Dîner de Con" ... Et ce n'est justement pas Juste Leblanc qui nous contredirait. #jacquesbrel #pierrerichard #jacquesvilleret #danielauteuil #gadelmaleh#patrickbruel #patrickdewaere #francisveber



Maintenant, traversons l'atlantique pour faire un tour du côté du cinéma des Frères Coen, eux aussi très friands des personnages de "benêt" dans leurs films. Il y a bien-sûr le tout premier, H.I. McDunnough (Nicolas Cage) dans "Arizona Junior" (1987) - et l'inoubliable scène du bébé dans son baby relax oublié sur le toît de la voiture ... Il y a aussi toute la galerie de personnages savoureux autour du Duc (The Dude - Jeff Bridges) dans "The Big Lebowsky" (1998). Sans oublier notre préparateur physique aux petites mèches blondes peroxydées (Brad Pitt) dans "Burn after reading" (2008).



O'Brother (2000)

Joel et Ethan Coen - George Clooney, John Turturro, Tim Blake Nelson


Mais dans la série des "idiots" des frères Coen, il y a l'excellent "O'Brother" (2000). Un road movie homérien durant la Grande Dépression qui nous compte les péripéties de trois évadés quelque peu demeurés à travers l'Etat du Mississippi. George Clooney, qui charma la planète entière en beau Docteur Ross à l'époque de la série Urgences, excelle ici en play-boy beau parleur à l'esprit ... très limité.

Et quand nos trois crétins croisent le doux chant de trois sirènes, ils perdent forcément le peu de moyens qu'il leur restait.



Fargo (1996)

Joel et Ethan Coen - Steve Buscemi, Peter Stormare, Frances McDormand


Enfin la palme revient sans doute à nos trois crétins de "Fargo" (1996) : le concessionnaire automobile désespéré (William H.Macy) et ses deux petites frappes de kidnappeurs (Steve Buscemi et Peter Stormare). D'ailleurs, dans cette histoire un peu glaciale au fin fond du Minnesota, la seule à tirer son épingle du jeu est comme par hasard une femme (tiens, tiens ... on y revient), l'agent de police Marge Gunderson (Frances McDormand)

Histoire vraie ou pure fantaisie des frères Coen ...?

Pour les amateurs, une très bonne série, en 3 saisons pour l'instant, a été déclinée depuis sous le même nom de "Fargo", une petit régal ...



OSS 117 : Le Caire, nid d'espions (2006)

Michel Hazanavicius - Jean Dujardin, Aure Atika, Bérénice Bejo


Retour en France ... direction Nice d'abord et son non moins célèbre spot de surf (sic). Ici vit le roi de la casse, grand surfeur devant l'éternel, l’inénarrable "Brice de Nice". Un personnage un peu simplet, haut en couleur (une seule, le yellow) et droit sorti de l'imaginaire de Jean Dujardin.


Donnez-lui un permis de tuer et vous obtenez Hubert Bonisseur de la Bath, plus connu sous le nom de code OSS 117 la fine fleurs des services secrets français. Un personnage orgueilleux, prétentieux, bourré de préjugés misogynes, racistes voire xénophobes et pourtant ... tellement attachant.



Dumb and Dumber (1994)

Peter et Bobby Farrelly - Jeff Daniels, Jim Carrey


Et quand ils ne sont plus un seul mais deux crétins à se partager l'écran, cela donne "Dumb and Dumber" : Harry (Jeff Daniels) et Lloyd (Jim Carrey), amis pour le meilleur et pour le pire, avec au passage pour les amateurs du genre un humour "pipi caca" garanti !


On peut bien évidemment leur préférer l'ami Simon qui vomit quand il est content (La Cité de la peur - Dominique Farrugia - Les Nuls).



Forrest Gump (1994)

Robert Zemeckis - Tom Hanks


Le plus oscarisé et sans doute aussi le plus attachant de tous nos "simples d'esprit".

Le bien nommé "Forrest Gump" incarné par Tom Hanks ... Si plein de bon sens en définitive car avouons-le : la vie est bien "comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber".

Comme quoi, maman aurait elle toujours raison ? (eh oui, les femmes, toujours les femmes, au-dessus de la mêlée)


Autre simple d'esprit extrêmement attachant, et bien de chez nous celui-là, est notre bien heureux Maurice dit "Mo" dans "L'été en pente douce" ... juste pour le plaisir de rappeler à nouveau tout le talent de l'immense Jacques Villeret, grand comédien aux multiples facettes.



Le Corniaud (1965)

Gérard Oury - Bourvil, Louis de Funès


Mais le simple d'esprit incontournable, en tout cas pour nous français, s'appelle André Raimbourg dit Bourvil qui a excellé dans les rôles dits de "benêts".

Non pas qu'il en était un dans la vraie vie ... non, il n'est pas si koun koun qu'il en à l'air ! Mais son physique de paysan normand, son air un peu d'imbécile heureux et son image de gentil, de faux naïf ont fait de lui un des acteurs français les plus populaires. Surtout lorsqu'il a partagé l'affiche avec Louis de Funès dans les rôles désormais cultes d'Antoine Maréchal ("Le Corniaud" - 1965) et du peintre en bâtiment Augustin Bouvet ("La Grande Vadrouille" - 1966).



La grande vadrouille (1966)

Gérard Oury - Bourvil, Louis de Funès, Terry-Thomas



Voilà, c'est tout pour le moment ou presque ...

On ne pouvait évidemment pas passer sous silence les cons si chers à Michel Audiard.

Car dans le cinéma d'Audiard, tout le monde le sait, les cons sont légion !






Pour la séance (d'écoute) de rattrapage du podcast de "monsieur toutmoncinema", c'est ici que ça se passe :


Où (re)voir vos inoubliables du cinéma :
un service proposé par le CNC

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