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Un face à face de haute voltige (Mélodie en sous-sol)

#laminute de monsieur toutmoncinema revient sur le face à face mémorable de Jean Gabin et Alain Delon pour Mélodie en sous-sol ...



"Mélodie en sous-sol" c'est le face à face entre deux générations ... de truands, de comédiens :

Charles, la tête un vieux gangster qui rêve d'un ultime braquage magistral sur la Côte d'Azur.

Et pour les jambes, une jeune voyou ex-compagnon de cellule, Francis.


"Mélodie en sous-sol", c'est aussi un Gabin au sommet de sa carrière. Un Delon étoile montante du cinéma français. Pour un face à face de haute voltige ... Et une scène finale d'anthologie au son jazzy de Michel Magne :

(Imaginez) ... une piscine au petit matin. Journalistes et policiers arpentent la baignade, sans se soucier de la présence de nos deux comparses. Quand Francis laisse discrètement glisser des sacs au fond du bassin. Au bout d'un moment ... des centaines et des centaines de billets de banque remontent inexorablement à la surface.

Ou quand un simple petit grain de sable peut tout faire tomber à l'eau !



Mélodie en sous-sol (1963) Henri Verneuil - Jean Gabin, Alain Delon


Un vieux malfrat, tout juste sorti de prison où il a tiré cinq ans, décide d'un dernier coup magistral sur la côte d'Azur : braquer le Palm Beach, casino de Cannes. Un jeune voyou, Francis (compagnon de cellule) et Louis, le beau-frère de ce dernier, honnête garagiste, vont être ses partenaires. La préparation du casse est minutieuse et l'opération se déroule on ne peut mieux. Mais une photo malvenue de Francis à la une d'un journal, vient enrayer cette belle organisation...


Mélodie en sous-sol (1963) - La scène finale



Alain Delon avait une admiration sans bornes pour Jean Gabin, pour qui il éprouvait une affection quasiment filiale.

Pour le rôle de Francis, la production voulait engagerJean-Louis Trintignant, mais Alain Delon exprime la volonté de tourner dans Mélodie en sous-sol. Delon venait d'acquérir un statut international avec Plein soleil et Rocco et ses frères et voulait améliorer sa cote auprès du public français, qui lui préférait Jean-Paul Belmondo, qui venait de tourner Un singe en hiver avec le trio Gabin, Verneuil et Audiard. Mais la Metro-Goldwyn-Mayer refuse de l'engager, Gabin leur suffisait comme tête d'affiche5. Tenant particulièrement au projet, Delon renonça à son cachet - les producteurs acceptent qu'il participe au film s'il le fait gratuitement 6 - et proposa de jouer dans le film en échange des droits sur le Japon, l’URSS et l’Argentine. Une fois le film terminé, Alain Delon le fera sous-titrer en japonais, ira au Japon et trouvera une distribution au Japon. Le film remportera un succès et Delon gagnera beaucoup d'argent avec ses droits de production. Gabin n'en reviendra pas et clamera que Delon a alors gagné dix fois plus que lui. Henri Verneuil s'attribue ce subterfuge afin de contourner le fait que les producteurs américains trouvaient Alain Delon trop peu connu à leurs yeux.





Pour la séance (d'écoute) de rattrapage du podcast de "monsieur toutmoncinema", c'est ici que ça se passe :


Où (re)voir vos inoubliables du cinéma :
un service proposé par le CNC

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